Escapade autour des lagunes et étangs de Corse

Partie 1

Commençons ici, à deux pas de la mer, autour des lagunes et étangs littoraux de l’île. Ces milieux naturels sont parmi les plus riches en terme de biodiversité, il faudra donc 2 parties pour tenter de vous les présenter au mieux et ne pas faire quelque chose de trop long à lire. Toutefois, cela ne reste qu’une présentation sommaire qui doit permettre de situer les espèces dans leurs milieux de vie. Plus tard, je vous présenterai à l’occasion un de ces milieux de façon plus précise.

En corse, les alentours des étendues d’eaux intérieures sont souvent très anthropisés. Il faut dire que ces zones sont parmi les rares endroits où la terre est plate. Entre les résidences, stades, exploitations agricoles, mais surtout les pistes d’aviation civile ou militaire, l’ambiance est garantie !

Pourtant, tôt le matin, lorsque le jour se lève, l’impression d’être au milieu d’un vaste territoire sauvage nous gagne…Le calme règne, la vie fourmille, les oiseaux quittent leurs dortoirs et gagnent les aires de pêche, le soleil rougit les sommets au loin…Attention, il faut être discret et bien se renseigner sur les sentiers où vous pourrez être l’intrus et les zones qui sont totalement fermées à l’Homme, car oui, quelques rares espaces restent dédiés entièrement au sauvage, respectons-les !

Etang de Tanchiccia, Porto pollo

Etang de Tanchiccia à Porto Pollo

Que pouvons-nous observer ici ?

Il est difficile de vous présenter la totalité des espèces présentes autour de ces étendues d’eau. Je ne les ais pas non plus toutes photographiées, loin de là ! Cette présentation est un aperçu de ce que vous pourriez observer sur place. Plus tard, je reviendrai aussi en détail sur une espèce ou une autre, selon les observations du moment et vos demandes.

Selon la saison, les populations d’oiseaux varient. La meilleure période va de l’automne au printemps ! De nombreux oiseaux profitent du climat tempéré de l’île pour y hiverner. D’autres font aussi halte sur la côte pendant leurs longues migrations. Alors par où commencer ? Un matin d’hiver, si vous venez faire un tour, que verrez-vous en premier ?


Mouettes et Goélands

Peut-être entendrez-vous au loin le cri (ou le rire), de la mouette rieuse, très commune et facilement observable l’hiver. Ne la confondez pas avec les goélands leucophée ou d’audoin, que vous pourrez également croiser au passage et qui sont présents toute l’année ! Voyez leurs différences par vous-même :

Le Flamant rose

Autre espèce très présente l’hiver, c’est un oiseau qui vit le plus souvent en groupe, parfois de plusieurs centaines. Du blanc au rose vif, la couleur de ses plumes, de son bec et de ses pattes varie selon l’âge. Blanches-brunâtres chez les juvéniles au rose presque rouge chez certains pour les adultes. Quoiqu’il en soit, l’apparence n’est pas trompeuse ici.

Les Cormorans

Immanquables eux aussi, les cormorans sont représentés par 2 taxons (sous espèces) en corse, le Cormoran huppé et le Grand cormoran. Pas toujours facile à différencier, selon leur âge et la saison d’observation, de bonnes jumelles et un guide ornithologique pourront bien aider à l’identification ! En revanche, le Cormoran huppé est majoritairement localisé sur les îlots voisins et les falaises inaccessibles. Sur nos lagunes, il y a de fortes chances que vous croisiez surtout le Grand cormoran, le voici en photos.

Les sternes

Sternes caugek, hansel ou pierregarin fréquentent le littoral insulaire, la pierregarin y niche même ! J’aurais l’occasion de revenir sur ces oiseaux que j’apprécie beaucoup, mais pour l’heure je ne peux vous présenter en images que la Sterne caugek. L’hiver, elle pêche sans relâche dans les eaux saumâtres. Rapide, gracieuse et soudain ‘SPLAshhh’ !

Les canards

De nombreuses espèces de canards survolent régulièrement les zones humides et se regroupent dans les parties les plus calmes, craignant par dessus tout l’Homme qui peut les chasser (pas tous) sous certaines conditions. À Biguglia par exemple, il est interdit de chasser sur ou au dessus du plan d’eau !

Les ardéidés

Ce terme désigne les hérons et aigrettes. Grande aigrette, Aigrette garzette, Héron cendré, les plus communs. Héron pourpré, garde-boeufs (que l’on trouvera dans les champs aux côtés des bœufs et brebis), Butor étoilé, Blongios nain, Bihoreau gris et Crabier chevelu, ces derniers sont très discrets ! En voici quelques-uns en photo…

Les rapaces

Certains comme le Milan royal, l’Epervier, la Buse variable ou le Faucon crécerelle ont une très grande aire de répartition sur l’île et viennent errer dans ces milieux littoraux en quête d’une proie. D’autres, comme les busards (roseaux, pâles, saint-martin…) sont ici dans leur milieu de prédilection, vous ne les verrez pas perchés sur le clocher de votre village ! Il y a aussi le Balbuzard pêcheur que l’on peut observer ici et un peut partout autour sur la côte insulaire. Il ne faut pas non plus oublier les rapaces tels que les hiboux (des marais, moyen et petit duc) et chouettes (effraie des clochers) dont vous pourriez éventuellement croiser quelques représentants !

C’est la fin de cette première partie, dans la deuxième nous retrouverons des oiseaux comme le célèbre Martin-pêcheur, les grèbes, chevaliers, échasses, foulques, les passereaux et aussi d’autres animaux qui ne sont pas des oiseaux, promis !

Une question, une remarque, une proposition ? Saisissez-la juste en dessous, je serais heureux de vous répondre dans les plus brefs délais :

Précédent
Précédent

Escapade d’été en montagne

Suivant
Suivant

Première escapade : Observer